La normalisation comptable
La comptabilité
financière donne périodiquement une image synthétique des performances et de la
situation financière de l'entreprise. Pour être comprise et admise par les
partenaires, cette synthèse doit être construite dans le respect des principes
comptables.
Connaître
l'histoire de la comptabilité éclaire la relation entre son évolution et la
diversification de ses utilisateurs.
Le droit est en constante évolution. D'anciennes dispositions légales ou
réglementaires sont abrogées. De nouvelles entrent en vigueur. Ceci est aussi
vrai pour le droit comptable que pour les autres branches du droit. Les
professionnels de la comptabilité veillent en permanence à la mise à jour de
leurs connaissances. Ils consultent régulièrement une documentation actualisée.
1. Origine et évolution de la
comptabilité :
1.1. Comptabilité des
recettes-dépenses :
Les comptabilités
primitives se limitaient à compter les mouvements de trésorerie, c'est-à-dire
l'entrée des pièces de monnaie dans la caisse et leur sortie. La comptabilité
avait pour fonction de justifier l'emploi des fonds confiés à un gestionnaire.
En outre, la différence entre les recettes et les dépenses donnait une approche
élémentaire de la notion de résultat.
Chaque opération ne
donnait lieu qu'à une seule écriture, soit dans la colonne des recettes, soit
dans celle des dépenses ; c'était une comptabilité
en partie simple.
Exemple : La comptabilité en partie simple
s'est maintenue jusqu'à la fin du XVIIIe siècle dans les domaines seigneuriaux
pour contrôler l'emploi des fonds confiés par le seigneur au régisseur. Elle
était pratiquée également dans les exploitations minières et métallurgiques
dont les propriétaires appartenaient alors à la noblesse.
1.2. Comptabilité marchande en partie
double :
Le XIVe et le XVe
siècle furent marqués en Italie par une large extension des échanges
commerciaux et par le développement de la pratique du crédit.
Exemple : Les marchands italiens avaient des
partenaires commerciaux dans toute l'Europe. Les paiements ne s'effectuaient
pas au comptant du fait de la distance. Il était donc nécessaire de tenir un
compte des créances et des dettes concernant chaque partenaire. Ces comptes de
tiers étaient distincts de la comptabilité des recettes et des dépenses.
Certains marchands
remarquèrent que le règlement d'une dette se traduisait par un double
enregistrement. dans le compte du tiers où ils notaient l'extinction de la dette ; dans
la comptabilité de trésorerie où ils notaient le paiement. Ce double enregistrement
établit une relation entre la comptabilité des tiers et la comptabilité de
trésorerie. La dette et la créance sont envisagées du point de vue du tiers.
Par exemple, la dette du client est inscrite à son débit. L'égalité des débits
et des crédits (de l'italien debito = recette et credito = créance) fut
généralisée par l'introduction de comptes de marchandises et de « pertes et
profits ».
L'établissement de balances permit le contrôle arithmétique de cette
égalité. Cette méthode fut dénommée partie
double. La première description de la partie double à nous être parvenue
(1494) est celle du moine Luca Pacioli
qui avait vécu à Venise. L'usage s'en est diffusé progressivement chez les
négociants de toute l'Europe du XVIe au XVIIIe siècle.
1.3.
Comptabilité patrimoniale:
À partir du XIXe siècle, les entreprises industrielles ont comptabilisé
leurs immobilisations et leurs amortissements (ce qui n'était pas le souci des
marchands des siècles précédents qui n'avaient que peu d'équipements fixes).
Les sociétés par actions (1867) ont dû rendre compte annuellement de leur
situation patrimoniale et de leurs bénéfices à des actionnaires restant à
distance de la direction.
Ces entreprises ont transformé leurs balances pour tenir compte des
dépréciations constatées à l'inventaire. Elles ont ainsi établi des bilans (de
l'italien bilancio = balance) annuels censés refléter la situation de leur
patrimoine. Ces bilans ont d'abord été des balances retraitées hors
comptabilité ; ultérieurement, des écritures conduisant au bilan (ou «
écritures d'inventaire ») ont été intégrées à la partie double. Cependant, il
n'y avait pas encore de règles unifiées d'évaluation et de présentation des
bilans.
Remarque:
Par ailleurs, les entreprises industrielles du XIXe siècle ont inventé la
comptabilité de gestion (appelée alors « comptabilité industrielle ») pour
déterminer leurs coûts de revient.
1.4.
Comptabilité normalisée:
Au XXe siècle, l'unification des bilans s'est lentement imposée :
1.4.1. Dans
l'intérêt de l'État:
La création de l'impôt sur les bénéfices (1917 en France) a, bien plus
tard, été suivie d'une unification des états comptables remis à
l'administration fiscale (1965).
Les nécessités de la planification économique nationale ont été à
l'origine du Plan comptable général (1947) au niveau des entreprises. Des plans
comptables ont, pour des raisons analogues, été institués, notamment en
Allemagne (1937) et dans les pays sous influence soviétique.
1.4.2. Dans
l'intérêt des actionnaires:
Le traité de Rome (1957) créant la Communauté économique européenne, a prévu
l'harmonisation des obligations des sociétés en matière d'information
financière. Le Plan comptable général français s'est conformé à la 4e directive
européenne (1982).
L'année 1973 a
vu la création de l'International Accounting Standards Committee (IASC) et du
Financial Accounting Standards Board (FASB) des Etats-Unis. La mondialisation
des marchés financiers contraint les sociétés importantes à présenté leurs
bilans en conformité avec les normes établies par ces deux institutions. Ces
normes ont pour objectif d'apporter aux investisseurs boursiers une information
sur les sociétés cotées qui soit pertinente (approprié) et fiable (crédible, sérieux).
2. Fonctions
de la comptabilité:
2.1.Moyen
d'information des utilisateurs:
L'objectif de la comptabilité est de fournir des informations qui
portent sur le patrimoine, la situation financière et la performance d'une Ese
et qui soient utiles dans le processus de décision des utilisateurs.
Les utilisateurs de la comptabilité sont :
·
Les actionnaires qui veulent être
informés sur les perspectives de valorisation de leurs actions et de
distribution de dividendes et sur les risques de pertes ou de faillite. Les
commissaires aux comptes des sociétés veillent à ce que l'information
communiquée aux actionnaires soit exacte. Le CDVM apprécie la pertinence de
l'information publiée par les sociétés cotées.
·
Les créanciers (banques et
fournisseurs) qui utilisent les informations comptables pour décider d'accorder
des prêts ou des délais de paiement aux entreprises. Ils doivent apprécier la
capacité de l'entreprise à rembourser ses dettes. Pour une banque, il n'est
même pas possible d'envisager un prêt tant que l'entreprise candidate n'a pas
présenté ses documents comptables.
·
Les dirigeants de l'entreprise qui
utilisent les informations de la comptabilité financière pour prendre les
décisions concernant les investissements et le financement de l'entreprise. Ils
utilisent davantage les informations données par la comptabilité de gestion pour
décider en matière de prospection commerciale, de ventes, de production, de
recherche et le développement, etc.
·
L'administration fiscale et les
organismes sociaux qui utilisent l'information comptable pour déterminer
l'assiette des impôts et cotisations auxquels l'entreprise est soumise.
L'entreprise doit remettre à l'Administration une copie du bilan et du compte
de résultat. De plus, l'administration fiscale et les organismes sociaux
disposent d'un droit de contrôle approfondi du détail des comptes.
·
Les représentants des salariés au
comité d'entreprise sont attentifs aux informations concernant la pérennité de
l'entreprise (maintien de l'emploi).
·
Les clients eux-mêmes sont
intéressés par les perspectives de l'entreprise qui leur garantissent la
sécurité de leurs approvisionnements et la continuité du service après-vente.
2.2. Mode de preuve entre commerçants:
Les tribunaux admettent la comptabilité comme moyen de
preuve dans les litiges entre commerçants. “ si elle est régulièrement tenue,
cette comptabilité peut être admise par
le juge pour faire preuve entre commerçants pour faits de commerce (code de
commerce, art. 19) “
3. Sources du droit comptable:
3.1. Les textes:
Les normes comptables marocaine sont contenues dans 2 textes
fondamentaux (une loi et un projet de
code non abouti ayant fait l’objet d’ un arrêté) :
- la N° 9-
88 relative aux obligations comptables des commerçants ;
- le code général de normalisation comptable CGNC dont
l’application pour ls entreprises
publiques est rendue obligatoire par un arrêté du ministre des fiannces et qui
a , en plus ,fait l’objet d’un avis du conseil national de la
comptabilité.
3.2. Leur contenu:
Ces textes comprennent :
- l'énoncé des principes comptables ;
- les règles relatives aux documents obligatoires (livre-journal,
grand-livre, livre d'inventaire) ;
- le plan de comptes ;
- les règles de fonctionnement des comptes et d'établissement des
documents de synthèse annuels (bilan, compte de résultat et annexe);
- les méthodes d'évaluation des éléments actifs et passifs du bilan.
3.3. champ d'application:
Le PCGE s'applique obligatoirement à toute personne physique ou morale
soumise à l'obligation légale d'établir des comptes annuels. Le PCG s'applique
donc :
- aux entreprises commerciales et industrielles ;
- aux personnes morales non commerçantes (sociétés et associations) ayant
une activité économique ;
- aux entreprises du secteur public et aux sociétés d'économie mixte.
Remarque:
D'autres organisations relèvent de normes spécifiques qui sont des
adaptations du PCGE. Ce sont notamment les établissements de crédit, les
sociétés d'assurance, les
coopératives..
4. Organismes participant à la réglementation comptable:
4.1. Conseil national de la comptabilité (CNC):
Le CNC est un organisme consultatif placé sous l'autorité du ministre
des fiances . Il est chargé d'émettre des avis et recommandations dans le
domaine de la comptabilité. Il donne un avis préalable sur tous les textes
d'ordre comptable étudiés par l'Etat.
4.2. Organismes internationaux:
4.2.1. L'Union européenne:
Le Conseil des communautés européennes adopte des directives dont certaines
concernent la comptabilité. Les États membres de l'UE sont tenus d'intégrer ces
directives dans leur droit national en adaptant leurs lois et règlements. Le
Maroc a choisi d’ancrer sa réglementation surtout dans les domaines économiques
sur celle de l’UE.
Exemple : Le Conseil a
adopté, en 1978, la 4e directive portant sur les comptes annuels des sociétés. Ce
texte a profondément influencé les rédacteurs du CGNC
4.2.2.L'International Accounting Standards Committee (IASC)
L'IASC (Comité des normes comptables internationales) est une
organisation internationale qui publie des normes comptables pour servir de
modèle aux normes des différents pays. Au Maroc, les états financiers des
banques cotées en bourses sont aujourd’hui publiés selon les normes IFRS.
5. Principes et qualités de la comptabilité:
5.1. Principes comptables:
5.1.1. Utilité des principes comptables:
L'enregistrement des opérations élémentaires dans les comptes et leur
synthèse dans une balance ne suffit pas pour établir un bilan et un résultat :
- le contenu du bilan dans l'espace et dans le temps doit être délimité ;
Exemple: Le bilan
doit-il ou non inclure les biens familiaux de l'exploitant ? Le résultat doit-
il prendre en compte des opérations s'étendant sur plusieurs années ?
- la valeur des différents éléments du bilan n'est pas toujours évidente
Exemple: Faut-Il
tenir compte des pertes et des gains probables ? Doit-on répercuter les effets
de l'Inflation sur le prix d'un élément ?
Les réponses à ces questions sont guidées par des conventions dénommées
« principes comptables ». La plupart de ces principes sont codifiés dans la loi
comptable et le CGNC.
Remarque:
Dans d'autres pays, les principes comptables résultent des usages et ne
sont pas intégralement codifiés, tels les principes comptables généralement
admis aux Etats-Unis (Cenerally Accepted Accounting Principles - GAAP).
L'influence des GAAP tend à se généraliser dans le monde.
5.1.2. Principes relatifs à la délimitation des contenus:
- Principe de l'entité: Le principe de l'entité consiste à distinguer le patrimoine de l'entreprise de celui de ses propriétaires. Pour déterminer le résultat de la seule entreprise, il faut séparer la représentation comptable de ces deux patrimoines.
Exemples:Dans une
société, le patrimoine de la société (personne morale) est distinct de celui
des associés. La comptabilité ne fait qu'entériner cette situation de droit.
Dans une entreprise individuelle, le patrimoine de l'entreprise se confond en
droit avec le patrimoine de l'exploitant. Au contraire, la comptabilité
n'enregistre que les droits, les obligations et les opérations concernant
l'entreprise ; elle ignore ce qui ne concerne que la vie privée de l'exploitant. La loi comptable (art.1) précise
que le commerçants doit « procéder à l'enregistrement comptable des mouvements
affectant les actifs et les passifs de son entreprise ».
- Principe de séparation des exercices :Les flux de l'entreprise sont découpés en périodes, généralement annuelles, appelées « exercices ». Un résultat des opérations de la période est déterminé à l'issue de chaque exercice. Seuls, les produits acquis au cours de l'exercice et les charges engagées pour obtenir ces mêmes produits, sont rattachés au résultat de l'exercice. Ce rattachement est indépendant des dates d'encaissement et de paiement. Il faut, pour chaque opération ayant une incidence sur le résultat, rechercher l'exercice du transfert de propriété.
Exemple: Vente de
marchandise réalisée le 10 décembre M, payable à fin janvier N+1. La vente est
un produit de l'exercice N bien que le paiement ne soit encaissé qu'au cours de l'exercice N+1.
Dans le cas des
prestations de services, le critère de rattachement de la prestation à un
exercice est plus délicat.
Exemple: Paiement d'un
loyer d'avance le 1er novembre N pour six mois. La charge est ventilée entre
les exercices N et N+1 au prorata des loyers courus (deux mois avec les charges
de l'exercice N et quatre mois avec celles de l'exercice N+1).
Remarques:
1. Le rattachement au résultat de l'exercice des produits acquis et des
charges engagées caractérise une « comptabilité
d'engagement » par opposition à une comptabilité de recettes- dépenses. C'est la technique de la partie double qui
permet de réaliser les comptabilités d'engagement.
2. Le principe de la séparation des exercices est connu sous plusieurs
dénominations : principe de « la spécialisation », de « l'autonomie » ou de «
l'indépendance » des exercice .
5.1.3. Principes relatifs à l'évaluation des éléments
du bilan:
- Principe de prudence:Le principe de prudence conduit à ne pas comptabiliser un produit ou une plus-value qui ne sont pas encore réalisés définitivement ; à comptabiliser une charge ou une moins-value dès que leur réalisation est probable.
Exemple: Une
entreprise a une créance sur un client ; or, il se trouve que celui-ci vient de
déposer son bilan. Ceci entraîne pour l'entreprise un risque de
non-recouvrement de la créance. Il ne serait donc pas prudent de laisser
figurer dans le patrimoine la créance sur ce client pour sa valeur nominale. Il
faut diminuer la valeur de cette créance Inscrite en comptabilité pour tenir
compte du risque encouru.
Remarque:
C'est en application du principe de prudence que les actifs immobilisés
sont évalués à leur valeur actuelle quand celle-ci est inférieure à la valeur
d'entrée. La différence entre la valeur d'entrée et la valeur actuelle est
alors constatée par un amortissement ou une provision.
- Principe de non-compensation: Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et les postes de passif, entre les postes de charges et les postes de produits.
Exemple: Une entreprise a en portefeuille 1 000 parts
sociales de la société A acquises au prix de 90 DH et évaluées à 50 DH et 100
parts sociales de la société B acquises au prix de 150 DH et évaluées à 190.
Cette entreprise doit constater dans ses comptes, par une provision, la
dépréciation de 4000 DH sur les parts A sans pouvoir la compenser avec la
plus-value de 4000 DH sur les parts B.
Le principe de non-compensation renforce le principe de prudence.
- Principe du coût historique:Les éléments du bilan sont en principe évalués à leur valeur à la date d'entrée dans le patrimoine et en DH courants (c'est-à-dire sans tenir compte de l'inflation).
Remarques:
1. Cette convention du droit marocain souffre des exceptions, notamment
pour l'évaluation de certains titres. Elle est inadaptée en période d'inflation
aiguë. Elle n'est pas reconnue par les normes comptables internationales. Les
exceptions à la convention du coût historique sont aussi des dérogations au
principe de prudence puisqu'elles permettent éventuellement de comptabiliser
les actifs à un prix supérieur à la valeur d'entrée.
2. La convention de l'évaluation en euros courants (et non en euros
constants) est également connue sous les noms de « nominalisme » ou de «
stabilité de l'unité monétaire ».
- Principe de continuité d’exploitation: La valeur actuelle des actifs est déterminée en présumant que l'entreprise poursuivra indéfiniment son activité. Même si l'exploitant cède son fonds, on suppose que son successeur poursuivra l'activité de l'entreprise. Par contre, la valeur des immobilisations et des stocks à l'actif du bilan serait probablement dépréciée si l'entreprise cessait son exploitation et si ses biens devaient être liquidés. Les valeurs actuelles ne seront cependant ramenées aux valeurs de liquidation que si le risque de cessation d'activité est manifeste.
5.2. Qualités de l'information comptable:
Il ne suffit pas de respecter les principes comptables pour que la
comptabilité apporte une information utilisable ; elle doit en outre réunir un
certain nombre de qualités.
5.2.1. Image fidèle:
Le concept d'image fidèle est d'origine britannique (true and fair view,
c'est-à- dire vue exacte et de bonne foi). La qualité comptable n'est pas
fondée sur des règlements mais sur l'appréciation de la manière dont les
utilisateurs sont informés. Ceux-ci doivent obtenir une information
intelligible {view) dont le contenu soit exact (true) et qui ne soit pas
biaisée (fair), notamment par des omissions.
L'exigence de l'image fidèle a été intégrée dans les normes européennes
(4e directive) et marocaine. Le CGNc et la loi comptable placent l'obtention
d'une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de
l'entreprise au premier rang des objectifs de la comptabilité. Si le bilan et
le compte de résultat sont insuffisants pour éclairer l'utilisateur, l'image
fidèle sera obtenue par des explications dans l'ETIC .
5.2.2. Régularité et sincérité:
La régularité est la conformité aux règles et procédures en vigueur.
L'obligation de régularité est tempérée par
- l'objectif d'image fidèle : il peut être dérogé à une règle comptable quand elle se révèle impropre à donner une image fidèle ;
- le principe d'importance significative: Certaines informations ont une incidence trop faible sur la situation et les performances de l'entreprise pour que les décisions des utilisateurs en soient influencées. Ces informations de faible importance n'ont pas à figurer dans l'ETIC.
La sincérité est l'application de bonne foi de ces règles et procédures
afin de traduire la connaissance que les dirigeants ont de la réalité et de
l'importance relative des événements enregistrés.
5.2.3. Comparabilité :
La comptabilité doit permettre de comparer dans le temps la situation et
les performances de l'entreprise. Ces comparaisons ne sont possibles que s'il y
a une permanence dans l'application des règles et procédures (principe de la
permanence des méthodes).
La présentation des comptes et les méthodes d'évaluation ne doivent pas
être modifiées d'un exercice à l'autre. Si cependant, un changement
exceptionnel dans la situation du commerçant nécessitait un changement de
méthode comptable, les modifications devraient être justifiées et décrites dans
l'ETIC.
6. Rôle et intérêt de l'inventaire:
6.1. Obligation d'établir des documents de synthèse:
Les entreprises doivent établir périodiquement des documents de synthèse
: le bilan, le CPC, l’ESG, le TF et l’ETIC qui forment un tout indissociable.
Ces documents indissociables sont dénommés « documents de synthèse » , «
comptes annuels » dans le code de commerce et aussi « états financiers (financial statements) »
dans les normes internationales. Cette synthèse est faite, au moins annuellement,
à la clôture de chaque exercice.
Remarques:
1.Les sociétés ont actuellement tendance à établir des documents de
synthèse plusieurs fois par an, pour une information plus rapide des
actionnaires. Les sociétés cotées en Bourse sont notamment tenues de publier
des documents au moins semestriels. Ceci est facilité par les moyens
informatiques.
2. Les documents de synthèse doivent être aussi remis à l'administration
fiscale, à date fixe, une fois par an.
6.2. Travaux de fin d'exercice:
L'établissement des documents de synthèse est préparé par des travaux de
fin d'exercice (dits « travaux d'inventaire ») qui ont pour objet de déterminer
le résultat et la valeur des actifs et des passifs à la fin de l'exercice. On
distingue deux catégories de travaux d'inventaire : les travaux
extra-comptables et les écritures comptables d'inventaire.
Remarque:
Le mot « inventaire » ne désigne, en principe, que le relevé établi à
l'issue des travaux extracomptables. Dans la pratique, les « travaux
d'inventaire » désignent l'ensemble des travaux de fin d'exercice, comptables
et extra-comptables.
- Travaux extra-comptables: Les travaux extra-comptables consistent à recenser les éléments existants et à les évaluer. Ils comprennent essentiellement l'inventaire physique des stocks mais aussi l'inventaire des créances et des dettes, l'inventaire des titres, l'inventaire des immobilisations , l'inventaire des disponibilités en caisse et en banque. Ces travaux conduisent à l'établissement d'un « inventaire », c'est-à-dire d'un relevé de tous les éléments d'actif et de passif au regard desquels sont mentionnées la quantité et la valeur d'inventaire de chacun d'eux. Ce relevé est reporté sur le livre d'inventaire dont la tenue est obligatoire.
Remarques:
La valeur d'inventaire d'un élément est sa valeur actuelle, en fonction
du marché et de son utilité pour l'entreprise. Elle peut être supérieure à la
valeur comptable, notamment dans le cas des titres. Par contre, si la valeur
d'inventaire est notablement inférieure à la valeur nette comptable, la
dépréciation doit être constatée par un amortissement exceptionnel ou par une
provision.
- Écritures comptables d'inventaire: Les écritures d'inventaire ont pour objet de reporter dans les comptes les conséquences des évaluations extra-comptables, compte tenu des principes et des normes comptables et de rattacher les charges et les produits à l'exercice qui convient. Le point de départ des écritures d'inventaire est la balance des comptes « avant inventaire ». Cette balance récapitule la situation des comptes telle qu'elle résulte de l'enregistrement des opérations que l'entreprise a réalisées dans le cours de l'exercice. Les écritures d'inventaire comprennent notamment : la comptabilisation des variations des stocks, l'enregistrement des amortissements et des provisions et l'ajustement des charges et des produits.
Elles
conduisent à la balance des comptes « après inventaire » qui est à la base de l'établissement
du compte de résultat et du bilan.
6.3.Calendrier des travaux d'inventaire:
Les écritures d'inventaire sont enregistrées dans le journal et dans les
comptes sous une date de principe qui est celle de la fin de l'exercice. En
fait, les travaux d'inventaire ne peuvent commencer au plus tôt que le
lendemain. Ils se prolongent en pratique pendant plusieurs semaines après la
fin de l'exercice.
Pendant cette période, deux comptabilités distinctes (avec journaux et
comptes distincts) coexistent dans l'entreprise :la comptabilité de l'exercice
N pour les travaux d'inventaire, la comptabilité de l'exercice N+l pour
l'enregistrement des opérations courantes.
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